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Voici les plus grandes idées reçues concernant les gardes du corps

Dans les films hollywoodiens, les gardes du corps ont une image très sexy. Mais celle-ci correspond-elle à la réalité ? Jobat a posé la question à deux gardes du corps. Et nous avons appris une chose : dans ce job, c’est en faisant preuve de modestie qu’on arrive le plus loin. “Davantage de femmes seraient les bienvenues en tout cas.”

Fabrice Peeters est à  la tête de la Close Protection Team chez Securitas, dont le siège est à Neder-Over-Heembeek. Il s’agit d’une équipe d’une cinquantaine de personnes pouvant intervenir comme gardes du corps.

“Toute ma carrière s’est déroulée dans le monde de la sécurité. J’ai toujours eu envie de protéger les personnes contre les dangers. Et le garde du corps le fait à un haut niveau. Les personnes pour lesquelles nous travaillons sont des VIP, qui constituent des cibles en même temps. Il faut donc constamment rester vigilant. Chaque VIP est différent. On travaille donc toujours dans un autre contexte, ce qui implique une capacité à s’adapter. Une mentalité flexible est donc un must dans notre job.”

Pas comme dans les films

Fabrice souligne le fait que l’image du garde du corps dans les films hollywoodiens ne correspond pas à la réalité. “Oubliez l’image de l’homme costaud avec des lunettes de soleil. Dans notre job, c’est en ne se faisant pas remarquer qu’on obtient les meilleurs résultats. Et encore un malentendu : 70% du temps, nous travaillons derrière des écrans. Nous recherchons toutes sortes d’informations afin de pouvoir protéger notre VIP de la manière la plus proactive et professionnelle possible sur le terrain.”

Quelle est la répartition hommes-femmes ? “Pour l’instant, mon équipe compte quatre femmes. Mais davantage de femmes seraient les bienvenues. Dans certaines situations, elles sont même meilleures, surtout en termes de sensibilité. Cela leur permet d’évaluer quelles situations sont potentiellement dangereuses.”

Outre une bonne capacité d’évaluation, quelles compétences encore sont cruciales pour un garde du corps ? “Je trouve la modestie et la discrétion extrêmement importantes. Une bonne connaissance des langues est un atout aussi, car il faut pouvoir communiquer clairement avec le VIP que l’on protège.” Ce qui procure le plus de satisfaction à Fabrice dans son job ? “Quand chacun est rentré chez soi en toute sécurité le soir, ma journée est réussie.”

Diplôme d’enseignant

Avoir un diplôme de professeur dans l’enseignement primaire et opter résolument pour un job dans la sécurité ? C’est ce qu’a fait Guiseppina Cimino il y a six ans. “Je n’aime pas la routine. J’ai pu acquérir de l’expérience dans des domaines divers chez Securitas ces dernières années, et découvert ainsi les différents aspects de la sécurité. Lorsqu’ils m’ont demandé d’escorter certaines missions européennes, je suis entrée en contact avec le bodyguarding. Et ça m’a plu. J’aime cette nécessité de rester super-vigilant. C’est un job qui procure régulièrement des montées d’adrénaline et j’adore ça.”

Guiseppina parle avec une certaine confiance en elle. Comment celle-ci s’est-elle développée ? “Pendant ma jeunesse, mon père m’a encouragée à pratiquer des sports de défense. Ceux-ci m’aident à faire face aux situations difficiles en gardant le contrôle de moi. Je puise aussi ma confiance en moi dans les choix de vie que j’ai faits. J’ai toujours choisi de faire ce que j’aimais. Et tant pis si cela ne correspond pas aux stéréotypes. Du moment que je cautionne mes choix.”

Développer de la confiance

Guiseppina Cimino reconnaît qu’en tant que maman solo de deux enfants, ce n’est pas toujours évident pour elle de combiner vie privée et vie professionnelle. “Mon job demande beaucoup de flexibilité. Les programmes des  VIP que j’escorte ne se déroulent pas toujours comme prévu. Heureusement, je peux compter sur mes parents pour m’aider de temps en temps.”

Source: Nathalie Dirix pour jobat.be